Je me base sur la mise en lien rêve / réalité à partir de la similitude des impressions. C’est expliqué ici.
http://sellonge.comuv.com/Traduction_reve.htmEn l’occurrence, ici, j’ai le souvenir précis de l’arrivée du scorpion dans la réalité ! (D’ailleurs, dans le rêve, j’ai une description précise du scorpion avec ses ailes ovales, petites, paraissant insuffisantes pour le porter dans les airs, tachetées noires).
Dans la phase historique (je n’ai donné qu’un extrait du rêve, celui-ci est plus long et la totalité du rêve échoïse le début d’un cours), je suis, donc, face à une élève qui a quelques difficultés mais qui habituellement travaille. Ce jour là la classe n’a pas trop envie de travailler (c’est exceptionnel !) et il y a, comme qui dirait, un effet d’entraînement. Bon, bref, comme elle n'a fait qu'écrire l'énoncé de l'exercice sans le commencer et visiblement sans chercher à aller plus loin, étonné je dis quelque chose du genre "à, mais vous n'étiez pas là, la dernière fois". Elle répond qu’elle était bien là, sous-entendant que ce n'était pas compris et c’est là où j’ai vu arriver le risque d'une auto-accusation vénimeuse (auto-reproche du type "je n'ai pas su bien expliquer", "je n’ai pas su entraîner les élèves au travail" ; mes réactions premières sont souvent très naïves !). Pendant quelques instants j'abandonne ma tâche et porte mon attention sur ce mouvement psychique sans, cependant, aller dans l'analyse car la tâche m'appelle.
Le scorpion ne me paraît pas être l’élève ni son sous-entendu, mais bien une représentation anticipative, nourrie de quelques souvenirs, représentation difficile à exprimer car elle n’a pas atteint le niveau du verbalisé. Ca va faire plaisir à Popomme : il n’y a pas eu analyse (lui, il dit "délibération"), la pensée (non conceptuelle) est arrivée puis est partie sans même avoir atteint le niveau du verbalisé. Mais ici, le rêve ne termine pas cette "délibération" manquée ; il en rediffuse le vécu.